La maison qui saigne dans l’Aisne

L’emménagement de la famille se passe à merveille et c’est environ un mois après que la maîtresse de maison remarque des traces de sang sur la table de la cuisine. Lucie ne s’alarme pas et imagine que Jean-Marc s’est probablement légèrement coupé avec du verre ou autre chose…
Tandis qu’elle regagne sa chambre pour se préparer, Lucie aperçoit à nouveau des taches de sang, mais cette fois-ci sur les vêtements. Ceux-ci étaient pourtant soigneusement rangés dans la commode. Mais ce n’est pas tout, car elle remarque alors que les draps du lit sont ensanglantés. Pourtant, les époux Belmer ont passé une nuit on ne peut plus tranquille, sans rien remarquer de suspect.
Lucie qui ne parvient pas à trouver une explication logique à tout cela attend impatiemment que son mari rentre du travail. Dès son retour, Jean-Marc est informé des faits. N’ayant aucune explication à avancer, tous deux pensent qu’il peut s’agir de traces de peinture, sachant que la maison a été repeinte peu avant leur emménagement.

Cela étant, la famille Belmer n’a pas fini de se questionner à ce sujet, car la situation s’aggrave de jour en jour.
Des bruits inexpliqués se produisent à différents moments du jour et de la nuit. Un tintamarre de casseroles, une craie qui crisse sur un tableau, d’inquiétants gémissements masculins, comme si un homme était à l’agonie…
Peu après ces évènements sonores pour le moins étranges, des faits encore plus troublants se manifestent. L’évènement le plus angoissant pour Lucie est sans aucun doute de découvrir que la porte de la cave qui communique avec la maison est ouverte alors qu’habituellement elle est verrouillée.
Suite à cette constatation, la maîtresse de maison qui est complètement affolée et veut en avoir le cœur net, dévale les marches menant à la cave. C’est alors qu’elle remarque qu’il y a du sang sur le sol, puis la porte de la cave se referme bruyamment devant elle…

Au cours de leur conversation avec un gendarme, des coups violents venant d’une pièce vide se font entendre. Sur ce fait, un gendarme se rend chez le voisin des Belmer et lui demande ce qu’il était en train de faire. Le voisin intrigué, lui répond qu’il ne faisait rien du tout…

Traces de sang sur les murs
La gendarmerie prend l’affaire au sérieux et place la maison sous scellés, et ce non sans avoir au préalable soigneusement disposé de la farine sur le sol. Si un mauvais plaisantin pénètre dans la maison, il restera forcément ses traces…
Le lendemain, les gendarmes constatent que le sol est intact alors qu’il y a du sang sur les murs. Plusieurs échantillons sont recueillis et confiés au médecin du village pour une analyse. Ce dernier confirme qu’il s’agit bien de sang humain. D’ailleurs, le docteur déclare que le rapport n’écarte pas une origine surnaturelle…
Les Belmer quittent les lieux pour louer un appartement, mais ils ne baissent pas les bras pour autant et font intervenir un médium dans la maison qui saigne. Après avoir inspecté toutes les pièces de la maison, le médium déclare que le problème provient de la cave.
À cet instant précis, un des gendarmes réalise que ses poils se hérissent, une chose invisible lui attrape le bras…

Le Brigadier Chef Guy Piette et son adjoint le brigadier Pierre Cepparo sont chargés de l’affaireAnéantis par l’accumulation de phénomènes paranormaux, Lucie et Jean-Marc Belmer abandonnent leur maison pour s’installer à Amiens.
Qu’est-il advenu de la maison qui saigne de Saint quentin ?
Si vous faites quelques recherches sur le net vous allez trouver un peu tout et n’importe quoi. Certains prétendent que la maison a été détruite et reconstruite et même que pendant le chantier de reconstruction on aurait trouvé des dizaines de corps de soldats allemands datant de la première guerre mondiale.
D’autres parlent d’une seconde maison qui saigne à Saint-Quentin, toujours dans le quartier Rémicourt, près du lycée La Ramée. On indique parfois des adresses qui ne sont pas toujours les mêmes :
-21 rue des Canonniers, une maison avec un portail ancien
-74 cité de Mulhouse, dans un ancien quartier ouvrier
Grimoire-universel a mené son enquête et a retrouvé la vraie maison qui saigne, rue des Canonniers. En 2015 cette maison semble être sur le point d’être détruite, mais il semblerait que cela ne date pas d’hier. L’entreprise de démolition a été créée en 1984 et cette entreprise familiale en est maintenant à la 3° génération.

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