L’hypnose, comment ça fonctionne ?
L’état d’hypnose se caractérise par un état de conscience relativement semblable, ou tout du moins en apparence à l’état de sommeil. Dans les faits, ces profils de conscience sont distincts. En effet, l’hypnose est issue de l’inconscient puisque le sujet se trouve à l’état d’éveil.
L’état hypnotique entraine une altération passagère du niveau de conscience, de la mémoire, une réceptivité exacerbée aux suggestions ainsi qu’un état d’esprit différent.
L’état d’hypnose influence le sujet en modifiant son schéma comportemental vis-à-vis d’un contexte particulier :
- Une anesthésie préopératoire.
- La disparition d’une paralysie et de raideurs musculaires.
- Des modifications vasomotrices.
Etc…
Un état de conscience ressemblant étrangement à un rêve…
L’acquisition d’un tel état de conscience résulte d’un relâchement de l’esprit. Les paupières du sujet se font lourdes tandis que l’activité cérébrale décroit, ce qui conduit à l’absence de notions concrètes. À ce stade, les suggestions favorisent une meilleure visualisation mentale jusqu’à l’état de rêve.
Le processus de l’hypnose est fondé sur une modification de l’état de conscience proche du rêve . Dans un rêve, les images relèvent de l’hypnose qui est un conditionnement du psychisme, une forme d’état sensitif. Le sujet s’assoupit par le biais d’une position propice au relâchement.
L’autohypnose
Dans une certaine mesure, le fait de fermer les paupières et l’intériorisation du regard facilitent l’obtention d’un état propice à l’autohypnose. Fermer ses yeux et se détendre ralentissent l’activité des fonctions nerveuses.
L’état de conscience hypnotique
Bien que différent de l’état dans lequel se trouve une personne pendant une séance de méditation ou de relaxation, l’hypnose se caractérise par un état de conscience modifié. À titre d’exemple, il faut savoir qu’une hypnose légère se traduit par une rêverie tandis qu’une hypnose profonde peut être entreprise dans un cadre préopératoire. L’accession à l’inconscient du sujet est une technique qui est susceptible d’être déployée pendant une thérapie, et ce, afin de lui venir en aide (troubles de la personnalité…).
Les étapes et les méthodes d’inductions hypnotiques
Parvenir à un état d’hypnose requiert différentes étapes :
1. Les tests
Ils ont vocation à mettre en évidence les sujets les plus sensibles à l’hypnose. Le praticien utilise couramment un pendule de radiesthésie et des méthodes proches de la kinésiologie.
2. L’induction
1001 méthodes d’induction existent, quelques-unes diffèrent par leur durée ou en fonction du mode directif employé : « Je vous ordonne de dormir ! ». D’autres techniques d’induction nécessitent davantage de suggestions (mode progressif).
L’hypnothérapeute observe avec une attention toute particulière les moindres manifestations physiques pouvant survenir pendant l’induction. Le thérapeute scrute le battement des paupières, il vérifie la fréquence de déglutition au même titre que bon nombre d’autres signes révélateurs.
Le professionnel de l’hypnose peut d’ailleurs recourir à une méthode baptisée « technique de confusion » ou « confusion des sens ». Celle-ci consiste à demander au sujet de focaliser son attention sur son pied droit, puis soudainement sur sa main gauche.
3. L’approfondissement hypnotique.
Cette technique implique l’utilisation d’une voix posée et rassurante pour amener le sujet à se détendre totalement.
Les rouages de l’hypnose
L’état hypnotique active des zones localisées dans le cerveau du sujet.
• Douleur
Recrudescence de l’activité au niveau du cortex cingulaire (antérieur) lors d’une expérience douloureuse.
• L’attention
Diminution de l’activité du cortex cingulaire (antérieur) au cours du dépistage de conflits et a contrario un accroissement de l’activité dans un contexte conflictuel.
• La mémoire
On remarque l’émergence de souvenirs lors d’une séance d’hypnothérapie sur un sujet en proie à une amnésie. Les souvenirs perdurent tandis que l’amnésie s’estompe au bout de quelques instants.