​​Les rituels de domination

rituel de domination
Un choix radical

Le chemin est parfois long jusqu’à la magie noire. En sorcellerie, les magies blanche et rouge emportent l’adhésion sans difficulté, tant on se situe, à leur niveau, dans « le camp du bien ». Seul bémol en ce qui concerne la magie rouge, il peut parfois être nécessaire, pour trouver ou reconquérir l’amour, d’exercer sur une tierce personne qui fait obstacle à cet amour un pouvoir aux effets incontestablement négatifs. En magie noire, le choix, pas forcément facile, est radical ; c’est celui de s’ouvrir aux forces occultes dans le but de dominer, d’exercer un pouvoir, de parvenir à ses fins par tous les moyens mis à disposition par les rituels et savoir-faire ancestraux.
Infléchir l’avenir, améliorer son existence, posséder l’amour et l’argent sont des souhaits communs à l’espèce humaine, en tout temps et en tous lieux. Rares cependant sont les audacieux qui franchissent la frontière qui sépare le monde où l’on subit du monde où l’on devient acteur de sa destinée. Il faut pour cela une énergie puissante, une lucidité éprouvée. Et aussi avoir conscience que pénétrer dans l’univers satanique requiert une préparation sans laquelle l’entreprise est vouée à l’échec.

Qui domine ? qui est dominé ?

La magie noire implique d’assumer la vengeance, la domination d’autrui, la satisfaction des désirs les plus égoïstes. Les rituels qui permettent de concrétiser ces actions rattachées aux forces démoniaques sont à découvrir et à pratiquer avec la plus grande prudence car, en magie noire, la loi du triple retour s’exerce plus souvent qu’à son tour. Dominer est un désir, une pulsion, pour certains une manière d’être au monde. La domination a de multiples visages, elle s’inscrit dans le corps comme dans l’esprit. Pour parvenir à ses fins, elle doit s’adapter à la personnalité et aux caractéristiques du dominé. Avant toute chose, le dominateur devra canaliser sa propre énergie, psychique, morale, sexuelle, afin d’être sûr de se contenir et se maîtriser. Dans le domaine de la sexualité, cette condition est particulièrement importante : en effet, comment serait-il possible de dominer si on se révèle, du fait de l’irrésistible attraction de l’être que l’on veut asservir, soumis à ses propres penchants ? Il convient que le futur dominant se domine d’abord lui-même.

De l’énergie avant toute chose

Se tourner vers le monde de l’occulte, par des rites, des incantations, des célébrations demande une énergie mentale et psychique peu commune. Il est nécessaire de bien en comprendre les conséquences : celui ou celle qui se dirige vers un rituel de domination ne pourra qu’ y consacrer toutes ses forces, au risque d’un certain isolement. La mobilisation de cette énergie devra se montrer à la hauteur de son désir de succès. Cette mobilisation, il y a lieu de le préciser, étant l’aboutissement d’un long processus de réflexion et d’ambition mêlées, s’avère, dans la plupart des cas, réussie.

La domination mène -t-elle le monde ?

En tout cas, elle couronne souvent ses adeptes de succès. Ne dit-on pas que la fortune sourit aux audacieux ? Les rituels de domination sont avérés depuis l’existence de la sorcellerie, elle-même aussi ancienne que la vie humaine. Il existe, selon leur objet, une grande variété de rituels.

La domination par envoûtement

A base d’énergie aux pouvoirs négatifs, elle est pratiquée pour nuire à une personne dans son travail et son foyer ; on la nomme « envoûtement par charge ».
Tout aussi dévorateur d’énergie mais plus complexe par son organisation matérielle et structurelle, « l’envoûtement par évocation ».

L’énergie démultipliée

Elle s’appuie sur l’effet de groupe, avec un fort pouvoir à la fois mystique et sexuel. Plus délicate à mettre en œuvre, plus longue aussi, elle requiert une bonne connaissance des motivations profondes des participants et de leur fiabilité. Elle a pour finalité la conquête d’un pouvoir politique – on parle de prières égrégores – ou la soumission, affective et sexuelle, d’un ou plusieurs participants, aux pouvoirs déclenchés par les sorciers.

La recherche des rituels de domination

Maîtres et valets, cette figure de la littérature et principalement du théâtre, illustre l’ambiguïté de la relation dominants/dominés ; une relation qui se dissimule au cœur des rapports humains, affectifs et amoureux.
Ainsi, il se peut que les rituels de domination soient recherchés non seulement par les personnes qui se situent en position de dominant mais aussi par celles qui les aborderont du point de vue opposé : celui du consentement à une certaine domination.