Histoire et définition de la sorcellerie dans le monde
D’une manière globale,la sorcellerie désigne l’ensemble des pratiques ésotériques visant à exercer une action sur une personne,un animal ou un lieu.
Cette action se traduit par le sort, la suggestion ou l’envoûtement. Pour un sorcier, le principal outil est le verbe ou la parole et il exerce l’envoûtement et la magie : c’est un mage. Dans les faits, la pratique sorcellaire ne se résume pas à de la magie noire car la magie blanche et tout autre aspect de la magie en font partie. Dans la magie blanche, c’est le bien qui est exercé (amitié, désenvoûtement, retour de l’être aimé,…).
Dans le monde de l’occultisme, le mot sorcellerie s’emploie afin de démontrer que la magie, qu’elle soit noire ou blanche, permet d’avoir un contrôle sur les esprits. Les termes magie et sorcellerie, sous toutes leurs formes, sont à peu près des synonymes. Cette dernière désigne une sorte de religion reposant sur divers rituels de fertilité ainsi que sur l’adoration de la nature. C’est pourquoi, les femmes occupent une place prépondérante au sein des pratiques sorcières.
Traditionnellement, on a constaté autant, voire moins de femmes sorcières que d’hommes au niveau des cercles païens dans le passé (les druides par exemple). Néanmoins, dans l’ensemble, les femmes, ou plutôt les sorcières, dominent dans l’univers de l’occultisme. Bon nombre d’entre elles exercent la magie sous différentes formes : projections astrales, enchantements, clairvoyance, divination etc…
En fonction des cultures, la sorcellerie a été considérée selon des degrés différents d’appréciation, allant des soupçons jusqu’à l’hostilité. Selon certaines doctrines en religion, tout aspect de la magie, tel que la sorcellerie, est proscrit et placé dans le même rang que la superstition. Le terme de « sorcellerie » est couramment employé pour désigner des pratiques occultes visant à agir sur l’esprit ou le corps humain. Or ces pratiques sont jugées subversives, c’est à dire qu’elles sont susceptibles de mettre l’ordre social en péril.
Les pratiques sorcières en Afrique
La sorcellerie vaudou, des pratiques venues d’Afrique
En Afrique, et depuis très longtemps, la sorcellerie touche le continent en général. Certains affirment même que c’est avec l’Afrique qu’elle est née. Ici, lorsqu’on parle des sorciers, cela ne fait pas du tout allusion à des mages qui pratiquent de la magie blanche, ni à des confréries regroupant les personnes chaque nuit dans un moment spirituel, décidant des sorts d’une personne quelconque, mais plutôt à une unique personne, d’un âge bien défini, qui vit loin du village voire même qui se cache.
Les sorciers d’Afrique détiennent de redoutables pouvoirs mystiques et surnaturels, transmis par les générations antérieures. Parfois, ils sont capables de communiquer les pouvoirs dont ils disposent à leurs petits enfants ou leurs enfants. Ils ont la maîtrise essentielle de la magie noire, mais aussi quelquefois de la magie blanche. L’Afrique est le berceau du vaudou.
Dans une forme des plus sombres de la sorcellerie africaine, les dégâts peuvent être importants : meurtre, misère, stérilité, survenue d’accidents, blocage du point de vue spirituel ou financier pour quelqu’un. En Afrique, et encore de nos jours, les eaux et les bois sont adorés et les sorciers font encore des sacrifices d’animaux parfois en vue de gagner de l’argent ou afin d’enfanter.
La sorcellerie Arabe
En Afrique, dans les zones rurales, la sorcellerie d’origine Arabe demeure très courante. Généralement difficiles d’accès ou étant même complètement isolées, les régions sont celles où les talebs (qui maîtrisent la magie blanche, noire et la sorcellerie islamique) invoquent des djinns (en alphabet arabe, les lettres N et J font référence à ce qui se cache) et les démons. Les sorciers exorcisent le « mauvais œil », rendent les femmes fertiles, permettent aux vieilles filles de se marier, ou jettent un mauvais sort.
Ce qui est étrange, c’est qu’au niveau des zones urbaines du Maroc, notamment dans sa capitale, on mise toujours sur l’exercice de la sorcellerie arabe, mais de manière dissimulée ou feutrée. Le mauvais sort ou l’envoutement sont dits « kishouf ».
Les pratiques sorcellaires au Maroc
Au Maroc, plus précisément dans le centre du Maghreb, la pratique des rituels inhérents à la sorcellerie nécessite l’usage d’ingrédients bien spécifiques (onguents, végétaux, matières premières, écorces d’arbres, Encens Djaoui noir ou blanc…), vendus dans des échoppes spécialisées.
La sorcellerie du Maroc n’a rien de tabou et n’est pas non plus un phénomène non-conformiste. Il y a toujours le côté mystérieux d’une population qui veut sortir du moyen-âge, toujours présent dans les zones rurales mais peu développées, encore sujettes au rôle symbolique des Talebs. Si bien que des jeunes filles, urbanisées et cultivées, n’ont pas d’hésitation à faire appel à la « baraka » des marabouts et des saints, afin de dénicher un emploi, d’éloigner le mauvais œil ou de se marier.