Lucie, le fantome du château de veauce
Dans le pittoresque village de Veauce, aux environs de Vichy se dresse un château qui a fait couler beaucoup d’encre. D’après le Baron Tagori de la Tour, propriétaire des lieux depuis les années 80, ce château est hanté par le fantôme d’une domestique prénommée Lucie (décédée au XVIe siècle).
Fortement intéressé par les déclarations du Baron et souhaitant démystifier ce qui ressemblait fort à un canular, un journaliste d’investigation s’est rendu sur place pour interviewer le propriétaire du château.
C’est donc en compagnie de ses techniciens que le journaliste a débarqué au château de Veauce en août 1984.
Témoignage du journaliste :
À la base, je souhaitais dresser le portrait du baron. Cependant, à la faveur de la première soirée tandis que je dînais avec mes collaborateurs, j’ai proposé d’annuler la chambre d’hôtel pour passer la nuit au château.
Une nuit mémorable à plus d’un titre, de quoi déconcerter et effrayer les personnes les plus sceptiques !
À l’issue du repas, dès la fin de notre discussion, les ingénieurs du son procèdent à l’installation de leur matériel. Ceux-ci disposent çà et là toute une série de microphones afin d’enregistrer d’éventuels bruits étranges…
Les ingénieurs sont accompagnés par deux personnes qui vont jouer un rôle de choix au cours de la nuit. Il s’agit d’un médium prétendument capable de communiquer avec les défunts et de sa petite-fille.
Une tour du Château hanté de Veauce
Dans un silence de mort, les douze coups de minuits retentissent dans la pénombre de la grande salle que l’on appelle la salle « des pendus ». Tout le monde est dans l’expectative…
Tout d’un coup, une forme pâle apparait près de la fenêtre. Sa taille est celle d’une chouette. Cette silhouette est tout d’abord visible par intermittence puis plus longuement durant un quart d’heure.
La surprise est totale, les seuls bruits proviennent des techniciens qui chuchotent. Une journaliste présente sur les lieux perd son sang-froid et s’exclame: « Mais c’est impossible ! ». Suite à cela, dans un silence de mort, la forme pâle se dirige en direction du chemin des rondes puis disparait.
Les techniciens ont juste le temps de prendre quelques photographies. Après examen, une silhouette blanche et vaporeuse est visible sur l’une de ces photos.
Il s’agit bel et bien d’une preuve, semble-t-il ?
Exactement au même moment, un son perçant et suraigu semble provenir d’une autre pièce. L’ingénieur du son en charge d’effectuer la synchronisation des micros l’entend très clairement dans son casque, peu avant que le micro ne s’éteigne définitivement !
Apeuré, il se joint alors à l’équipe, mais aucun d’entre eux n’a entendu ce bruit étrange.
Ce second incident est particulièrement troublant et ce n’est pas terminé !
Le rôle du médium
Trois décennies après, les avis des uns et des autres diffèrent. Quelques-uns des témoins ont dû se résigner à croire aux fantômes. Le journaliste présent ce soir-là demeure plutôt sceptique. « Ce qu’a entendu l’ingénieur du son peut s’expliquer par une décharge au niveau du condensateur. C’est tout à fait possible dans des lieux humides, comme dans ce château. »
Au sujet de la vague forme blanche, il émet l’hypothèse du gaz Radon qui est un gaz que l’on retrouve dans le Massif central. Cependant sa présence nécessiterait un énorme champ électromagnétique pour qu’il prenne l’aspect d’une silhouette pâle, ce qui semble assez improbable.
L’ingénieur du son quant à lui avance un autre doute : « La forme pâle était seulement visible sur la photo prise par le médium, pas sur celles prises par les techniciens ».
Par conséquent, il convient de s’interroger sur le rôle du médium au cours de cette soirée.
La réécoute de la bande-son de l’époque met en évidence qu’il est le premier à apercevoir la « silhouette ».
De plus, il se livre à une description on ne peut plus précise du « spectre » avant même que les techniciens ne prennent conscience de sa présence et se mettent à paniquer.
S’agit-il d’une forme d’autosuggestion ?
Aucune explication n’a pu être apportée à ce jour, l’apparition lors de cette soirée demeure un mystère…